
UN CERCLE ET TROIS LIGNES : L’ÉPOPÉE DU SYMBOLE DE LA PAIX MONDIALE
Le symbole de la paix, aujourd’hui universellement reconnu, a des origines profondes dans l’histoire du militantisme pour la paix. Créé en 1958, ce symbole emblématique est l’œuvre de Gerald Holtom, un artiste et activiste britannique qui s’est engagé pour la Campagne pour le désarmement nucléaire (CDN). Conçu spécifiquement pour une marche de protestation à Aldermaston, en Angleterre, contre les armes nucléaires, le signe a été immédiatement adopté par les partisans du mouvement.
Holtom s’est inspiré du langage des signaux de sémaphore pour créer un logo qui transmet le message de « désarmement nucléaire ». En sémaphore, les lettres « N » et « D » sont représentées par des bras formant un angle vers le bas et vers le côté pour « N », et un bras vers le bas et un vers le haut pour « D ». L’intégration de ces signaux a abouti à la création d’un cercle entourant trois lignes droites, engendrant une image à la fois simple et chargée de sens.

Rapidement, le symbole a dépassé les frontières de la Grande-Bretagne et du contexte spécifique du désarmement nucléaire pour devenir une icône de la paix. Il a été embrassé par le mouvement anti-guerre pendant les années de la guerre du Vietnam, et par d’autres mouvements pacifistes par la suite. Sa conception neutre, sans texte, lui a permis de franchir les barrières linguistiques et culturelles, lui conférant une portée véritablement mondiale.
Au fil des décennies, le symbole de la paix a été adapté à diverses causes, mais son message fondamental reste inchangé : un appel à la fin de la violence et à la promotion de l’harmonie dans le monde. Malgré les controverses et les critiques qui ont parfois accompagné son usage, il demeure un rappel indélébile des aspirations humaines à une paix durable.