L’art de l’écriture plurilingue : Entretien avec Catherine Bidault, Rédactrice en Chef chez Azigzao
Rédactrice en chef au sein de l’agence Azigzao, Catherine Bidault joue un rôle central dans la dimension éditoriale des publications phares de la maison, de l’Atlas Original à Agadir Première. Elle intervient également dans les projets menés pour les clients privés et institutionnels, en apportant son expertise rédactionnelle à des supports variés. Avec une plume rigoureuse et une sensibilité plurilingue, elle veille à la cohérence, à la justesse et à la portée de chaque mot. Dans cet entretien, elle revient sur sa mission transversale, sur la richesse du dernier numéro d’ Agadir Première n°89 et sur la capacité d’Azigzao à écrire dans les langues du Maroc et du monde.
HUMAIN ET VALEURS
Rédaction AZIGZAO
11/4/20254 min read


Azigzao publie en plusieurs langues. Qu’est-ce que cela représente pour vous en tant que rédactrice en chef ?
Catherine Bidault : C’est une grande responsabilité mais aussi une immense fierté. Nous rédigeons principalement en français, en anglais et en arabe, et ponctuellement en amazigh ou dans d’autres langues selon les besoins. Cela permet à Azigzao de refléter la diversité culturelle du Maroc et d’atteindre un lectorat pluriel, local et international. Nous avons également rédigé des textes en russe et en allemand pour certains projets, ce qui démontre notre ouverture et notre capacité d’adaptation. La langue est au cœur de notre métier : elle est un pont entre les cultures et une façon de valoriser les territoires.


Comment garantissez-vous la qualité de cette diversité linguistique ?
C.B. : Nous collaborons toujours avec des personnes et des institutions de qualité afin d’obtenir les meilleures traductions, les interprétations justes et les sources d’informations les plus fiables. Bien entendu, je ne maîtrise pas l’ensemble de ces langues : pour les besoins en amazigh, par exemple, nous travaillons en étroite collaboration avec l’IRCAM (Institut Royal de la Culture Amazighe). L’agence fait également appel à des partenaires journalistes spécialisés dans divers secteurs afin de répondre à l’ensemble des besoins éditoriaux qui se présentent. Cette exigence reflète nos valeurs. Excellence et confiance sont au cœur de notre démarche.
Le dernier Agadir Première n°89 *met en avant la CAN 2025 et le développement territorial. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans ce numéro ?
*(Actuellement collection Agadir Métropole 2030)
C.B. : Ce numéro dévoile l'exceptionnelle préparation d'Agadir à l'arrivée de la Coupe d'Afrique des Nations. Il met en lumière les investissements engagés en vue de la compétition et d'autres projets d’envergure comme le lancement du Bus à Haut Niveau de Service, tout en valorisant les initiatives culturelles et événementielles de la ville. Cela correspond pleinement à la mission d’Azigzao : accompagner nos clients dans la structuration et la valorisation de leur image à travers des supports de communication inspirants et de grande qualité.


Le magazine est également publié en plusieurs langues. Quels défis cela représente-t-il sur le plan éditorial ?
C.B. : Nous avons voulu offrir une lecture à plusieurs voix, où chaque langue raconte le même territoire à travers une sensibilité différente. C’est un exercice éditorial passionnant et, je crois, une première au niveau régional. Ce travail collectif illustre aussi notre vision : être une force de proposition pour accompagner les institutions et les entreprises dans leur communication éditoriale, visuelle et stratégique.


Comment parvenez-vous à maintenir une cohérence entre les différents supports et publications de l’agence ?
C.B. : Notre rôle à la rédaction est transversal. Nous travaillons en lien constant avec les graphistes, les chefs de projets et les responsables de développement. Qu’il s’agisse d’un ouvrage comme l’Atlas Original ou d’un site vitrine, notre objectif reste le même : donner du sens et de la structure à la communication. La cohérence ne vient pas d’une uniformité de ton, mais d’une identité commune : celle d’Azigzao qui conjugue rigueur et engagement territorial. C’est aussi une expression de notre proximité avec nos partenaires et de notre créativité, qui nous permet de traduire leurs idées en messages clairs et percutants.


Vous travaillez sur des projets très différents : presse, édition, digital... Qu’est-ce qui relie ces univers ?
C.B. : La logique narrative. Chaque projet, quel que soit son support, raconte une histoire : celle d’une entreprise, d’une institution ou d’un territoire. La mission de la rédaction, c’est de trouver la voix juste et de la déployer de manière harmonieuse sur tous les canaux. Dans un monde où l’image prend beaucoup de place, la qualité des mots reste essentielle pour transmettre les valeurs et la vision de nos partenaires.


Selon vous, qu’est-ce qui distingue la plume d’Azigzao ?
C.B. : C’est une écriture ancrée dans le territoire et ouverte sur le monde. Nous faisons le lien entre les spécificités locales et les ambitions globales. Chaque texte est travaillé pour être à la fois informatif et attractif. C’est cette recherche d’authenticité et d’élégance qui, je crois, fait la différence.
Un mot pour conclure ?
C.B. : L’écriture est un travail d’équipe. Ce qui fait la force d’Azigzao, c’est la complémentarité entre tous les pôles : la direction artistique, la stratégie, la rédaction et le digital. Nous partageons une même ambition de raconter le Maroc avec justesse, modernité et fierté. Chaque projet est une occasion de mettre en œuvre notre mission, de traduire notre vision et d’incarner nos valeurs à travers les mots et les images.